La montagne de Ménétreux
et le siège d'Alésia



   César en était à la septième année de guerre contre les gaulois (Guerre des Gaules) lorsqu’il fut menacé de perdre toutes ses conquêtes par l’audace et le génie de Vercingétorix, chef des Arvernes. Fils de Celtillos, chef de l’un des principaux clans des Arvennes, il est né en Auvergne à ou vers Clermont-Ferrand autour de l’an - 80.

   Malheureusement indisciplinés, les gaulois furent assiégés dans Alésia.

   Dans ses « commentaires », César place au nord d’Alésia une montagne un peu moins élevée que le mont Auxois. L’histoire de Jules César lui donne le nom de Réa, la carte du Génie militaire de France le lui conserve, Cette montagne est appelée aujourd’hui « La Pointe » à cause de son pic aigu et de sa position en travers de la plaine des Laumes. Elle est située sur le territoire de la commune et en face d’Alise. Deux légions romaines s’y établirent.

   Les lieutenants de César ne l’enveloppèrent pas dans leurs lignes d’investissement, ils n’y comprirent que la partie la plus rapprochée de la rivière, partie qui s’élève depuis le pré de la « Chignaux ou des Signaux ». Là, quittant le territoire de Ménetreux, les lignes romaines s’engagent sur celui de Grésigny par-dessus la croupe de « Marcelois ». Le plateau de la pointe était occupé par un camp retranché, flanqué de tours. L’une d’elles était bâtie sur des rochers abrupts en face d’Alise, une autre au milieu du plateau, à l’endroit le plus accessible par le mont Réa et une troisième à l’autre extrémité du même plateau. Il y avait une autre tour sur la « Puffière », principal contrefort de « La Pointe », elle reliait le camp supérieur aux camps de la plaine, surveillait le vallon inférieur de la Brenne et fermait l’accès à une armée, qui, par ce point, se serait glissée entre les postes romains pour les prendre à revers, cette précaution sauva peut-être l’armée de César, car les gaulois au nombre de 200.000, venus au secours de Vercingétorix ne pouvant rompre les lignes romaines de la plaine, détachèrent un corps de 60.000 hommes, qui vint, sous la conduite de Vercassivellaunus, par les montagnes de Venarey, Lantilly, Grignon et de Benoisey, passer la Brenne vers Courcelles et se replier sur Fresnes, Eringes et la fontaine du Til pour s’arrêter au-dessus de Ménetreux. Là, Vercassivellaunus attendit jusqu’au milieu du jour pour attaquer le camp de la « Pointe ». Les légions romaines ne purent soutenir les chocs vigoureux des gaulois. Elles furent culbutées sur leurs lignes d’investissements, puis refoulées jusque sur les bords de l’Ozerain, où le combat devint si furieux que César y envoya ses meilleurs lieutenants et dut y intervenir lui-même pour soutenir ses soldats dans un effort désespéré.

   Le combat se rétablit. « Tout à coup, dit César, notre cavalerie apparaît sur les derrières de l’ennemi, d’autres cohortes approchent, les ennemis prennent la fuite, notre cavalerie les rencontre et en fait un grand carnage ». L’armée de secours ayant été détruite, peu de jours après, Vercingétorix se rendit à César. Chargé de fers, il fut emmené à Rome. Là, après un dur emprisonnement, il fut assassiné
C’est donc sur le territoire de Ménétreux, au lieudit « La Milice » que Vercassivellaunus attaqua les légions romaines.



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